Je faisais les cents pas dans notre manoir, je n’osais croire la nouvelle, je mis refusais. Encore une, encore une fille ! Enfin, si cela peut lui faire plaisir qu’elle la prenne. Nous verrons bien si elle sera à la hauteur des Greengrass, si elle sera comme sa sœur l’est ! Le médecin, un bon ami, arrive. Avec ce sourire flanqué sur son visage. Ce sourire qui commence à m’irriter au plus haut point. Si seulement, je pouvais lui faire ravaler. Il me dit alors que tout c’est bien passer. Que je n’ai rien à craindre, ma femme se repose. Il manquerait plus que cela tiens ! Je me dirigeais vers notre chambre que les elfes venaient de nettoyer. Je regardais ma femme tout en lui esquissant un sourire qui la rassure. Elle me sourit, heureuse. J’aime la voir me sourire, elle a le plus ravissant des sourires. C’est d’ailleurs ce sourire qui m’a poussé à faire d’elle ma fiancée. Soudain, un cri, ou plutôt un pleur, brise ce silence de plénitude que j’avais avec ma femme. Cette dernière me regarde, me poussant à aller voir dans le berceau, dans lequel le nouveau né avait été posé. Je n’avais pas vraiment envie de le voir, pas aujourd’hui du moins. Quand ? Le plus tard possible. Enfin, je veux la voir sourire encore, je me dirige alors sans grande conviction vers le landau. Je m’y penche et l’enfant-né se tait alors me regarde. Il sourit alors… C’est son sourire. Le sien ! Un magnifique sourire. Elle m’arrache un sourire, c’est notre second enfant et déjà, il promettait un merveilleux avenir. C’est ma fille, Astoria Greengrass. Oui, c’est une Greengrass, tout comme Daphné.



Née le 14 février 1981 pour le plus grand bonheur de ses parents, la jeune Astoria naquit dans une des plus prestigieuses familles, les Greengrass. L'une d'elles ? Bien sûr, d'autres grandes familles de sang pur existaient. Astoria grandit entourée de ses parents et de sa sœur, Daphné. Cette dernière protégeait sa petite sœur, la plus jeune adorait sa grande sœur. Même Poudlard ne les a pas séparées. C'est à l'âge de six ans, qu'elle fit don de son premier pouvoir, ce qui ravit l'ensemble de la famille. Elle avait d'ailleurs relevé l'exploit de sa sœur aînée, prouvant ainsi sa place dans la noble famille Greengrass. Durant son enfance, elle s’amusa comme elle le pouvait avec sa sœur, elles étaient tout le temps collée l’une à l'autre. Malheureusement, lorsque Daphné eu 11 ans, elle reçut sa lettre pour Poudlard. Ce qui ne plaisait pas à la petite Astoria, elle avait fait une crise prétextant vouloir être avec sa sœur. Ce qui n’était pas possible. Elle ne pouvait pas aller à Poudlard avec un an d’avance. Ce qui a fait qu’elle a dû passer un an seule. Elle s’ennuyait au manoir et maudissait Poudlard de lui avoir enlevé sa sœur, forte heureusement pour elle cette dernière revint lors des vacances de noël, mais du repartir avec le train une fois les vacances finies. Lorsque sa sœur revint, elle était plus qu’heureuse, car l’année qui allait suivre serait bien différente, elle irait, elle aussi, à Poudlard.

Se savoir abandonner est une chose, mais l'indifférence de qui vous êtes en est une autre. Astoria avait dans un premier temps de quoi être heureuse. Elle avait ce qu'elle voulait, elle tenait en main sa némésis, sa lettre. LA lettre qui la ferait rentrer dans le collège sorcier le plus réputé, Poudlard. Enfin, d'un pas sautillant, elle rejoignit sa famille qui se trouvait sur la terrasse, un large sourire au lèvre. Ce fut un temps relativement sec et saint dehors, ni trop chaud, ni trop froid, juste doux. Elle tendit victorieusement la lettre à son père pointant le bout de son nez, solennellement, en l'air. Elle avait de quoi être fière. Enfin, elle allait rejoindre sa sœur et ne plus devoir se sentir seule. Par contre, elle n'aurait pu imaginer un seul instant, qu'elle devrait être que l'ombre de sa sœur à Poudlard. Elle entra dans la maison des Serpentard, quoi de plus normal. Elle s'en doutait, nul n'ignorait qu'elle y serait envoyé. Ses parents le lui avaient dit et l'avaient rassuré à ce sujet, la seule maison qui pouvait lui convenir n'était autres que Serpentard, malgré le fait que sa mère venait de Serdaigle, cela n'en faisait pas moins qu'Astoria avait le caractère typique de son père et des Greengrass, c'était inévitable. Elle prit la peine de s'asseoir en bout de table et non d'emblée d'aller s'installer à côté de sa sœur, bien que sa compagnie était des plus douces pour Astoria, cette dernière savait que pour mérité sa place parmi l'élite de la maison, il fallait faire ses preuves. Ce ne fut que les jours suivant qu'elle regretta d'avoir tant voulut intégré le collège. L'on la comparait encore à sa sœur. Elle aimait sa sœur, mais détestait que l'on la compare à cette dernière. Pendant deux ans cela continuait, elle était comme épinglée et cataloguée. Ce ne fut qu'en troisième qu'elle montra qui elle était, Astoria Greengrass et non la sœur de Daphné et surtout pas petite.

Ce fut avec une surprise éffarante qu'Astoria et sa famille découvrirent dans la gazette, pendant l'été 1995, qu'Albus Dumbledore avait démissionné. Certes il était fou, mais Astoria ne savait dire si c'était une bonne chose. Car malgré tout, il était aimé de bon nombre de sorciers. Ce qui voulait dire bien des choses. Même son père ne savait dire si c'était une bonne ou une mauvaise chose, mais des dispositions devait se prendre. Son père décida alors que ses filles devaient poursuivre leurs études et bien se faire voir de Dolores Ombrage, chose qu'Astoria avait du mal à digérer. Elle n'appréciait pas trop les idées de cette dernière, mais l'honneur de la famille et ses valeurs devaient être revue et bien vue surtout. Et puis peut-être qu'elle y trouvera son compte finalement dans cette histoire. Quoi qu'il en soit, Astoria avait d'autres hyppogriffes à fouetter. Notamment sa nouvelle cible ... Soit, elle écoutera son père et s'occupera de ses petites affaires en cette nouvelle année. En espérant que l'élu ne fera pas des siennes cette année ...